Henri Joyeux/ Isabelle Guglielmi vous êtes docteur en pharmacie et aromathérapeute. 

Vous avez travaillé comme attachée de recherche clinique pour plusieurs grands groupes pharmaceutiques et vous voilà passionnée par la santé, la nutrition, l’environnement.  

Oui, j’avais toujours été attirée par le monde de la Santé. J’ai choisi de faire des études de Pharmacie et j’ai terminé mon cycle d’étude en me spécialisant en filière Industrie en pharmacocinétique clinique. La clinique me passionnait déjà.

Henri Joyeux/ Vous résidez actuellement au centre des Etats Unis au Kansas, après voir vécu à Grenoble, à Taiwan, et au Maroc.

Ces expériences à l’étranger m’ont permis de prendre du recul par rapport à ma santé et à la santé de mes enfants (j’ai 4 enfants dont une fille née à Taiwan). L’approche était tellement différente dans chacun de ces pays, que j’ai du m’adapter, mais surtout, envisager la gestion de ma santé sous un autre angle.
Le recours à une médecine non conventionnelle à Taiwan, l’acupuncture, m’a permis de soigner quelques pépins de santé.
En arrivant aux Etats-Unis, cela a été aussi un véritable choc. Les prix pratiqués mais aussi la façon dont nous étions soignés, ne me plaisaient pas beaucoup.
J’ai créé alors un site AmerikSanté, pour décrypter le système de santé aux Etats-Unis et aider les francophones qui passaient par les mêmes problématiques que moi.
Dans mon évolution personnelle et avec un diplôme de pharmacien qui n’était pas reconnu, j’ai voulu étudier un domaine qui me servirait par la suite. J’ai donc suivi un enseignement d’aromathérapie avec un diplôme reconnu aux Etats-Unis.
L’approche de l’aromathérapie aux Etats-Unis est plus holistique que l’approche française et m’a beaucoup plu. Alors, j’ai commencé à suivre des personnalités américaines du monde de la médecine fonctionnelle holistique. Cela a complétement changé ma perception de la santé.
De fil en aiguille, je suis tombée sur différents spécialistes qui parlaient de l’influence de l’alimentation puis de la toxicité de notre environnement, sur la santé (Mark Hyman, Tom O’Bryan, J Pizzorno). Cette approche m’a complétement fascinée.
J’ai alors suivi deux formations sur la santé environnementale aux Etats-Unis. Par la suite, j’ai voulu faire un parallèle avec ce qui se passait en France et plus généralement en Europe et je me suis donc attachée à décrypter les différences d’un pays à l’autre.

Henri Joyeux/ Vous avez donc construit un site internet très original que je souhaite faire connaître en France et plus largement sur le thème de l’environnement au sens large : https://www.univers-aroma.com

Nous nous sommes connus par internet interposé lors de mon passage aux Etats Unis et vous avez animé tout récemment les deux webinaires pour les francophones d’Amérique du Nord :
l’un avec mon épouse Christine Bouguet-Joyeux sur le thème de la cuisson idéale pour la santé
l’autre où vous m’avez interrogé avec de nombreux webinaristes sur les aspects préventifs par l’alimentation des maladies de civilisation, les cancers et  les nombreuses maladies auto-immunes.

Oui, finalement, en faisant des recherches en France, je suis venue vers vous. Bien sûr, je vous connaissais de nom, mais j’ai découvert que vous aviez la même approche que ces médecins que j’avais connus aux Etats-Unis. De notre première rencontre, j’ai retranscrit une interview sur mon site.

Henri Joyeux/ Votre objectif est précis. Vous voulez aider à diminuer l’impact de l’environnement et des produits chimiques sur notre Santé.

Prendre les bonnes décisions

Oui parce que, ce que j’ai appris à travers l’enseignement que j’ai suivi, c’est que nous pouvions diminuer une partie de la toxicité qui nous entourait en agissant directement sur différents facteurs. En agissant ainsi, nous reprenons un peu de pouvoir sur notre santé et nous diminuons cette fatalité. Oui, notre santé n’est pas faite que de hasard et nous pouvons déjà agir pour diminuer l’impact de l’environnement.
Après, je pense qu’il est essentiel de revoir la façon dont nous parlons et communiquons sur ces problématiques. L’approche sensationnaliste des magazines n’est pas là pour aider les gens à prendre conscience de l’ampleur du problème. Elle a plus tendance à les effrayer et donc les inciter à ne rien changer.
Il faut trouver un juste équilibre pour faire passer le message sans pointer du doigt, mais en donnant des clés. Cela permet de mettre en place des changements concrets et surtout facilement atteignables.
Entre le moment où vous entendez une information, et le moment où vous prenez la décision de vraiment changer de produits ou d’habitudes ; il y a une prise de conscience à avoir. Or ce ne sont pas les titres de la presse qui incitent à bouger.
Il faut aussi hiérarchiser car certains changements peuvent submerger et Il est trop tentant de ne rien faire. En mettant le doigt sur ces petits changements que l’on peut faire, en expliquant les fondements d’une information, on arrive peu à peu à faire prendre les bonnes décisions.

Henri Joyeux/ A un moment où tous les pays industrialisés s’interrogent et où en France, l’Etat souhaite nous interroger dans une grande concertation citoyenne, votre expérience unique et originale doit être diffusée et peut être très utile à toutes les familles.

J’ai parcouru avec un grand intérêt le programme que vous proposez (https://www.univers-aroma.com/diminuer-impact-environnement-programme-complet/ ). Un programme complet passionnant car surtout très concret. 

Merci de prendre le temps de répondre à mes questions qui peuvent être utiles à un grand nombre de personnes francophones aux Amériques et peut être au delà.

1/ Pouvez-vous préciser vos 6 objectifs pour la vie quotidienne et ce que l’on peut en attendre ?

En fait, quand on pense à un produit chimique toxique, on pense souvent de façon erronée, à 2 choses :
que cela va nous amener en urgence à l’hôpital (cela peut être le cas effectivement en cas d’intoxication aiguë), ou alors, que cela va provoquer un cancer.

Or on ne pense jamais que cela peut impacter notre bien-être, et notre santé au quotidien.
N’avez-vous jamais éprouvé un mal de tête dans un endroit clos ?
ou une grosse fatigue sans en identifier précisément la cause ?
voire même n’avez vous jamais ressenti une confusion mentale au point de ne plus arriver à vous rappeler certains détails quotidiens ?
des maux de ventre sans raisons apparentes ?
Parfois, il peut s’agir de notre interaction avec un toxique, un additif, un pesticide etc …

Faire attention à ces produits chimiques qui nous gênent au quotidien peut entraîner des changements profonds au jour le jour dans différents domaines comme :
la gestion de sa fatigue,
la gestion de son stress, sa capacité à se concentrer sur une tâche précise,
le sommeil qui est la clé de voûte de bien des processus de fonctionnement de notre organisme,
la digestion et l’équilibre de notre flore intestinale,
l’état de notre peau,
de l’immunité … et donc de la gestion des maladies infectieuses.
Pour cela, il faut savoir où agir et à quel niveau.

2/ Sur un programme de 21 jours que l’on peut aborder en discontinu, vous développez les trois premiers sujets de la maison.

Oui, parce-que c’est déjà chez soi que l’on peut commencer. Tout n’est pas une fatalité et l’on peut agir directement avec ce qui nous touche de plus prêt.
Ce qu’il faut se rappeler, c’est que ces produits peuvent interagir directement sur notre organisme en y entrant de 3 différentes façons : par inhalation, par ingestion (à travers l’alimentation) et par contact cutané.

L’air de la maison : plusieurs études ont montré que l’air intérieur que nous respirons dans nos maisons, était de 2 à 5, voire même 100 fois plus pollué que l’air extérieur, même dans une ville aussi polluée que Los Angeles.
Pourquoi ?
Parce-que l’air est chargé en gaz émis par les matériaux utilisés dans nos meubles en contre-plaqué, ou par les peintures, par les parfums que nous diffusons, mais aussi par les gaz émis par les produits ménagés que nous utilisons. Or dans nos habitudes de tous les jours, nous pouvons déjà diminuer leur concentration en aérant tout simplement notre intérieur et en dépoussiérant régulièrement.

Les produits ménagers : Les produits ménagers sont composés à la base de produits déjà estampillés comme irritants, toxiques, allergisants etc. En inter-réagissant entre eux, ils en viennent à former d’autres composants secondaires non répertoriés, que nous allons inhaler, lorsque nous les utilisons.
Une étude a montré que les vapeurs ainsi formées, contenaient jusqu’à 30 à 100% de produits non déclarés à la base et donc formés secondairement. Ils incluaient notamment des produits comme le formaldéhyde reconnu comme cancérogène.
En se dirigeant vers des produits plus simples, voire même plus naturels, on diminue ainsi la concentration de ces produits dans l’air que nous respirons. Cependant, il faut rester vigilant : le Vert est à la mode et les compagnies essayent de tromper le consommateur en biaisant leur présentation : cela s’appelle le Green Washing !

Les cosmétiques : si l’on fait le compte de ce que nous utilisons en une journée, nous en venons pratiquement à appliquer jusqu’à 10 produits cosmétiques différents, eux même composés d’une dizaine d’ingrédients chacun (dentifrice, lotion, crème, shampoing, crème pour les mains, maquillage etc …). Nous sommes donc exposés ainsi à une centaine d’ingrédients différents quotidiennement.
Certains ont été liés à des problèmes spécifiques de santé, d’autres sont perturbateurs endocriniens et sont largement utilisés. Il est cependant très difficile de se rendre compte précisément de leur effet quand ils sont appliqués ensemble.
Etre vigilant à ce que nous utilisons est essentiel.
Cela implique d’être bien informé. C’est le but du programme que j’ai mis au point avec beaucoup de rigueur en étant très concrète.

3/ Sur les 3 sujets qui touchent à notre alimentation : la cuisine, le choix des aliments, l’eau, vous détaillez des points essentiels qui passent trop souvent inaperçus ou que l’on considère par erreur comme secondaire.

On peut agir aussi à différents niveaux dans notre cuisine et c’est par là qu’il faut commencer. La troisième voie d’entrée des produits chimiques toxiques, se fait par ce que nous ingérons et cela ne concerne pas uniquement les pesticides présents dans les fruits et légumes, ou les additifs des aliments transformés.
Les contenants sont ainsi à surveiller : n’avez-vous jamais eu un tupperware® qui était devenu tout orange après avoir contenu une sauce tomate ?
C’est la preuve directe d’un passage de plastique dans l’aliment avec dans l’autre sens, la migration de l’aliment à l’intérieur même du plastique aussi.
Dans les produits utilisés dans les plastiques, les BPA (Bisphénol A) ont finalement été rayés de bons nombres de produits, mais malheureusement, les produits de remplacement ne semblent pas être mieux. Le label BPA Free n’est alors pas un gage de sécurité.
Enfin, l’eau est aussi un point à surveiller : nous avons pris pour acquis la qualité des eaux du robinet en France, or, en même temps que de nouveaux pesticides et procédés industriels apparaissaient, de nouvelles contaminations apparaissaient aussi.

4/ Vous abordez très justement aussi les perturbateurs endocriniens, la vulnérabilité des nouveaux nés et les métaux lourds.

Deux chiffres devraient nous alerter : il a été retrouvé jusqu’à 200 produits différents dans le cordon ombilical de nouveau-nés. La contamination a aussi lieu au niveau du placenta et la femme enceinte est tout particulièrement à considérer. En effet, il est inquiétant de voir que même un fœtus est atteint par ces produits chimiques. Or c’est le stade le plus fragile de la vie.
D’autre part, les Etats-Unis nous montrent des chiffres alarmants qui arriveront tôt ou tard chez nous : aux Etats-Unis, 50% des enfants sont malades avec une augmentation exponentielle des cas d’autisme et de déficit de l’attention. Des recherches ont permis d’établir certains liens entre une exposition in utero et des problèmes chez l’enfant.
Il est important de se focaliser sur la femme enceinte et l’enfant en bas âge.
Pour les perturbateurs endocriniens : on entend ce mot partout. Or on ne réalise pas leur dangerosité, dans la mesure où ils agissent à dose très faible directement sur la régulation de nos hormones.
Il est donc impératif de prendre conscience de tout cela, mais aussi comprendre où on peut agir.

5/ Vous proposez votre programme à 97€.

Avec 8€ par mois sur un an, on apprend beaucoup plus qu’avec des revues pour le grand public qui cherchent à nous vendre leur marchandise contre des pages de publicités et qui en plus sont remplies de conseils qui vont souvent contre notre santé.

Pour s’inscrire, rendez-vous par là : https://www.univers-aroma.com/diminuer-impact-environnement-programme-complet/
Le programme se décompose en 6 grands sujets qui permettent d’avancer pas à pas autours de soi. Ainsi on peut apprendre et savoir comment agir et diminuer les toxines autour de nous.

L’air de la maison, les produits ménagers, les cosmétiques ; la cuisine, l’alimentation et l’eau.
En vous inscrivant, vous serez connecté à un site où vous pouvez télécharger de nombreux visuels mais aussi écouter des vidéos pour comprendre.
A côté de cela, un groupe Facebook, permet de poser des questions et un live-webinaire est organisé tous les mois pour développer un sujet en particulier ou répondre à vos questions.

6/ Vous avez créé en plus le site AmerikSanté et  Univers-Aroma et publié le livre « Bien manger aux Etats Unis – Les bons réflexes pour une alimentation saine »

AmerikSanté est un site dédié aux francophones des Etats-Unis. J’y aborde des sujets et des problématiques spécifiques à la santé aux Etats-Unis. Et c’est dans ce cadre-là, que j’ai écrit mon livre : Bien manger aux Etats

Ce livre est disponible sur Amazon, aussi bien en France qu’aux Etats-Unis.

Il permet de distinguer les aliments en fonction des labels qu’ils arborent, il décrit aussi les additifs qui jalonnent les aliments transformés.
Il donne des astuces pour se repérer dans l’alimentation. Beaucoup de choses diffèrent aux Etats-Unis, et ce livre est une aide précieuse quand on arrive aux Etats-Unis mais aussi quand on y est depuis longtemps. Il permet de faire les bons choix et d’écarter les aliments mauvais pour notre santé.

Un grand MERCI Isabelle Guglielmi pour votre collaboration et vos conseils. Ils concernent la Santé du plus grand nombre.
Vous tous qui nous lisez, passionnés par la santé, n’attendez pas pour vous inscrire au site d’Isabelle. Cela vous coûtera moins cher que des abonnements grand public, ou des publications qui vous manipulent, entretiennent le marketing et des achats inutiles quand ils ne sont pas dangereux.

Bien à vous tous

Pr Henri Joyeux

La Lettre du Professeur Joyeux est un service d’information santé indépendant et gratuit, spécialisé dans la prévention des maladies auprès du grand public et des familles.

Les informations de cette lettre d’information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie.

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