Vos enfants sont difficiles pour les repas? Les miens aussi…

Chers amis de la santé,

Ici votre Lucie, celle-là même qui apparaît en petit lors des webinaires. Je ne prends que très rarement la parole, car je ne suis pas l’experte, mais de temps en temps, je peux vous partager des astuces concrètes. Car comme vous tous, j’essaye de vivre au mieux un joyeux mode de vie, avec une alimentation vivante et véritablement nutritive. Mais, comme vous le savez, je ne suis pas seule. J’ai certes mon mari, mais aussi deux enfants et un bébé.

Tous ceux qui ont des enfants dans leur entourage en connaissent des « difficiles ». Et nous ne parlons pas ici du caractère, même si cela peut influer – dans un sens comme dans l’autre, d’ailleurs, car nous savons que l’alimentation peut directement influencer l’humeur (sucre et hyperactivité, ou moins connu : magnésium et hypersensibilité). Voici ici quelques chemins détournés que j’ai mis en place et qui fonctionnent dans notre vie de tous les jours.

1. Diversification

Je vous le donne en mille : au moment de sa diversification, mon petit bébé de 7 mois, après quelques essais pourtant réussis sur les trois premières semaines, n’a plus voulu avaler de purée de légumes. Qu’à cela ne tienne : j’ai bien sûr continué à proposer chaque jour une cuillère ou deux, et j’ai dit fermement « non » quand il me la soufflait à la figure en faisant trembler ses lèvres comme savent faire les bébés… J’ai pris mon mal en patience, et en attendant, j’ai remplacé par : des fruits mixés ou écrasés, avec une bonne huile de colza, un trait de jus de citron ou d’orange, et de la purée d’oléagineux : chez nous, noisette, sésame ou amandes complètes. Ainsi, nous avions tout de même les vitamines, les fibres, les minéraux. Dans Manger Mieux et Meilleur de 0 à 100 ans, on apprend notamment ceci: les oléagineux « sont riches en minéraux, en oligoéléments, en graisses (plus ou moins insaturées), en vitamines B (surtout quand ils sont frais), en vitamine E, en fibres, en protéines… »

Quelques exemples de saison:

  • Banane écrasée, pâte de sésame, jus de citron
  • Purée de poire fondante à la purée de noisettes
  • Purée de poire, pruneau et purée de noisette au jus d’orange
  • Purée de banane, kiwi et purée d’amande au jus d’orange
  • Purée de mangue, ananas et purée d’amande au jus de citron
  • Yaourt ou fromage blanc de brebis ou de chèvre, purée d’amandes, touche de miel ou de sirop d’agave.

Note : Les purées d’oléagineux peuvent être introduites dès six mois, et selon les dernières recommandations, le miel après un an (pour des risques assez rares de spores botuliques, chacun sera juge…). Pour les potentielles allergies, je vous laisse vous référer à des médecins ou à notre webinaire allergies !

Je le répète : il ne s’agit surtout pas d’abandonner les légumes, et il faut s’astreindre à les proposer chaque jour – même pour se les faire souffler à la figure, oui oui, après tout des figures bien plus illustres que nous l’ont accepté – mais de trouver des astuces pour pallier pendant un temps donné.

2. Les enfants et les légumes

« En effet, consommer tous les jours suffisamment de fruits et légumes frais, ce n’est pas seulement apporter des vitamines et des minéraux, mais c’est aussi apporter des fibres solubles. Ces fibres sont des nutriments indispensables pour entretenir la « bonne » flore intestinale. » Manger Mieux et Meilleur de 0 à 100 ans, Pr Henri Joyeux et Jean Joyeux

Côté plus grands, mes 7 et 4 ans, eux, n’ont pas le choix : chaque soir, c’est forcément soit purée de légumes à la vapeur douce, soit soupe dont on aura également cuit les légumes à la vapeur douce, et ce avant toute chose. Mais je ne suis pas un monstre d’insensibilité, aussi j’accepte qu’ils mettent à l’intérieur des petits vaisseaux pour l’égayer. Cela peut être, selon les soirs : du gruyère râpé de chèvre, du jambon, des morceaux de saucisses, du bon pain au levain tartiné avec du beurre et coupé en petits morceaux, olives vertes, gressins, et même des chips – pomme de terre ou maïs (vous savez, celles en triangles épicés). Une tactique de communication bien connue de certains parents : donner l’illusion du choix.

Que veux-tu dans ta purée ? Du gruyère râpé de chèvre, du jambon, des morceaux de saucisse, des gressins… ah oui ! (feindre un grand enthousiasme comme si on se souvenait d’un coup d’une idée géniale) : de la rosette!

Et voilà notre petit bonhomme qui oublie qu’avec cette fameuse question et ce vertige de choix possibles il n’a tout simplement PAS celui de manger… sa soupe ou sa purée. Attention, chers parents ou grands-parents : je compte sur vous pour exercer votre grand jeu d’acteurs ! Car nos têtes brunes, rousses et blondes sont particulièrement sensibles à l’enthousiasme. Pas si étonnant, quand on sait l’étymologie du mot : inspiré par un dieu ou par les dieux – et l’enfance est une période où, selon certains psychologues déistes, les sujets sont particulièrement sensibles au transcendant.

Trêve de détours sacrés.

Continuons sur notre droit chemin vers la santé.

3. Astuces recettes spéciales enfant

« Comme nous l’avons déjà dit, ce sont surtout les produits animaux, riches en protéines, qui ont un effet acidifiant. Les végétaux sont, le plus souvent, moins riches en protéines, mais ils contiennent aussi beaucoup de potassium, magnésium et calcium, qui sont en mesure de compenser leffet acidifiant. D’une manière générale, le choix d’une alimentation très riche en fruits et légumes, et l’utilisation régulière d’oléagineux et de légumineuses (sources de protéines végétales) permettent de limiter le risque d’acidification du terrain. » Manger Mieux et Meilleur de 0 à 100 ans, Pr Henri Joyeux et Jean Joyeux

Je voulais vous confier d’autres aides qui fonctionnent bien chez nous.

Principalement trois : les fruits « arrangés », les graines de chia et les jus à l’extracteur.

+ Pour les fruits, plusieurs idées qui fonctionnent ici :

  • Les embrocher sur des jolies brochettes, et parfois même, je le confesse, je mets une ou deux fraises tagada coupée en morceaux. Emportés par leur enthousiasme de voir un bonbon ! ils mangent les fruits sans rechigner.
  • Les découper et disposer sur un joli ramequin, et les saupoudrer de vermicelles colorés, ou de cœurs colorés – avoir plusieurs de ces possibilités et leur laisser le fameux choix !
  • Faire fondre du chocolat noir avec un peu de beurre ou d’huile d’olive, et recouvrir les morceaux de poires
  • Faire fondre du sucre de rapadura dans une poêle avec du beurre, et y tremper les morceaux de pommes

OUI, je sais que je rajoute un peu de sucre… Mais je prends le parti que « fait vaut mieux que parfait », que cela ajoute du ludique, leur fait découvrir et manger des fruits, et plus adultes, ils se passeront de ces expédients ne serait-ce que par manque de temps !

+ Pour les graines de chia, ce superaliment, j’étais étonnée et plus qu’heureuse qu’ils aiment simplement cela : choisissez un joli récipient, mettez les graines, recouvrez-les largement d’une boisson végétale (riz, amande, avoine, pas de soja !), ajoutez de l’extrait de vanille, remuez plusieurs fois à quelques minutes d’intervalle sinon les paquets se reforment, enfin, laissez gonfler à peu près trente minutes, cela fait un très bon dessert.

+ Pour les jus

Après notre webinaire sur les jus de fruits et de légumes, je me suis laissée convaincre de changer notre vieil extracteur vertical qui était trop fastidieux d’utilisation pour un extracteur horizontal. Je n’en ai pas pris un très cher, j’ai pris l’entrée de gamme à environ 80 euros qui fonctionne très bien. Et bien, inventer des jus ensemble s’avère être un super moment en famille ! Là aussi, il faut un peu guider, avoir une bonne réserver sous le coude, et de l’énergie dans les doigts car selon l’âge des enfants, ce sera probablement à vous de peler certains fruits et découper. Par contre, ce sont eux qui choisissent les compositions et – joie suprême ! – eux qui mettent les morceaux et les poussent avec le poussoir. J’ai testé plusieurs combinaisons et ils n’ont jamais dit que c’était mauvais !

Exemples de jus de saison :

  • pomme, branches de fenouil, carotte, betterave, citron
  • pomme, carotte, un soupçon de gingembre, kiwi
  • Céleri, pomme, ananas
  • Carotte, orange, mangue

N’hésitez pas à utiliser un tout petit peu de betterave crue (un peu, car le goût peut être terreux) pour obtenir un jus aux couleurs rose/rouge, toujours apprécié.

Enfin, je leur propose aussi assez souvent, comme vu plus haut pour les bébés, des yaourts ou fromage blanc de brebis ou chèvre avec de la purée de noisette ou d’amande, et du miel ainsi que, je l’avoue car il y a des origines ardéchoises chez mon mari… de la crème de marrons, la moins sucrée possible ☺. Un dernier ajout : si vous voyez qu’un ingrédient (comme le dernier cité par exemple) prend trop de place…n’hésitez pas à organiser des pénuries. Vous verrez, les enfants s’adaptent très vite !

Mes chers amis de la santé, je rappelle également à votre bon souvenir les webinaires que nous avions fait: le petit déjeuner idéal, le repas de midi idéal, le goûter idéal, le repas du soir idéal. Si vous les avez ratés, vous pouvez toujours y accéder en les acquérant en différé! il me reste à vous remercier pour votre bienveillante et fidèle présence à nos côtés. Je vous encourage à ne pas lâcher, leur santé en dépend !

Avec toute mon affection,

Lucie Rose

PS: hors alimentation, si vous avez des ados lecteurs, je suis aussi écrivain! J’ai une trilogie en cours, La Prophétie d’Elhem, et un livre seul: Dragheines, la cité contre la Vague.